L’artiste du vendredi : Léna MESZAROS

Aujourd’hui, découvrez l’univers mix-media de Léna Meszaros.

  

(Historique)
D’origine hongroise et russe, j’ai fait des études de littérature et du théâtre à Budapest (Hongrie). J’ai découvert le patchwork en arrivant en France, dans les années 1990. Ne parlant pas la langue, mais ayant un besoin vital de communiquer, je me suis tout de suite orientée vers une expression très personnelle, en créant des panneaux figuratifs.
J’ai débuté donc dans le patchwork contemporain / l’art textile avec la première vague des quilteuses françaises (le groupe qui a été présenté dans le livre Artistes français du Patchwork contemporain – L’Inédite, 1999).
Très rapidement, j’ai commencé à exposer en France et à l’étranger (Quilt Expos, Quilt Festival Houston). C’est là que Carol Veillon a vu mon patchwork Le Sablier et elle l’a choisi pour la couverture du 3ème numéro de Quiltmania.
A cette époque j’étais secrétaire au sein de France Patchwork Essonne, j’ai sillonné les clubs et j’ai participé dans l’organisation des journées d’amitié en Essonne, pendant 3 ans.
Toujours dans le même esprit de partage, avec le club du patchwork de Palaiseau (91) j’ai organisé 2 voyages en Hongrie. Quatre quilteuses françaises sont parties à Debrecen pour enseigner pendant une semaine les bases du patchwork, ainsi que le boutis.
Toute cette activité j’ai dû mettre entre parenthèse dans les années 2000 (divorce, formations, travail, seule avec mes enfants). Un arrêt quasi-total pendant 15 ans.
Aujourd’hui, j’ai enfin plus de disponibilités et j’ai effectué mon retour progressif depuis quelques années.

    

(Motivation)
Dans ma jeunesse, j’ai travaillé dans le théâtre comme dramaturge et j’ai gardé cette attirance pour la « mise en scène » (ce qui explique que j’ai une préférence pour le figuratif). Mes œuvres, c’est du temps « suspendu », un moment où tout s’arrête, mais où on imagine toujours le mouvement, l’avant et l’après. Selon le sens que je souhaite donner à l’ouvrage, je mets le curseur à tel ou tel endroit. Il y a cette intensité du moment présent, très délicat, très éphémère, parfois dramatique. Il y a aussi une sorte d’exubérance, une profusion presque baroque, un visuel chargé en couleurs et en émotions.
Le fait que je suis devenue également professeur de Qi Gong et de Méditation, m’a apporté une connexion à ce qu’on appelle les « paysages internes » qui se matérialisent plus facilement sous mes doigts.

Je continue d’exploiter et de développer de nouvelles techniques et processus et je les partage aussitôt. C’est ainsi que l’idée de travailler avec le métal est venue, mais je teste aussi l’intégration du pouring acrylique dans les ouvrages de textile. Je suis une « whatifiste » assumée (What if ?… Qu’est-ce qui se passe si j’essaie cela ?)

Enfin, pour mon expression personnelle, je préfère l’art textile, mais j’aime tout ce qui réunit et se partage dans le patchwork. Je suis présente sur les réseaux sociaux (essentiellement sur Facebook) dans plusieurs groupes, où je publique régulièrement. Je participe à différents projets collectifs en offrant des blocs pour toute bonne action (collecte Notre Dame de Paris, Octobre Rose…)

(Expositions)
Je participe régulièrement aux concours en France et à l’étranger. Dans les 3 dernières années, j’ai exposé aux endroits suivants (liste non exhaustive) : Artextures 2017 ; The Festival of Quilts Birmingham (2018 et 2019) ; SAQA Dreams Cary NC ; Pour l’Amour du Fil à Nantes (2019) ; Verona Tessile (2019) ; Fiber Fusions Lowell MA ; Szekszard, Hongrie ; Cardamome Gallery à Saint-Prest (28) ; Vision Gallery Chandler AZ ; prochainement à Grosvenor Shows UK, Dubai Quilt Show…

 

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31 réflexions sur « L’artiste du vendredi : Léna MESZAROS »

  1. Moi aussi j aime beaucoup cela me parle ,le mélange des genre est très original, je vais aller voir son site .
    Bon dé confinement a tous et toutes

  2. Merci, merci pour cette découverte. Le pouring sur du textile, waouh, ça m’inspire. Plein d’idées en perspective. Belle reprise !

  3. un univers intérieur d’une grande richesse s’exprime sous mes yeux… le patch est sans frontières.
    Encore bravo pour cette sélection, Emma, et merci d’avoir dévoilé cette artiste.

  4. j’aime. C’est varié, et très intéressant. elles en ont eu de la chances, les filles de l’Essonne et de Palaiseau !. Gaby

  5. L’univers artistique de cette personne est très agréable à visiter, elle a su se mouvoir et partager l’esprit patchwork en France. Merci pour ce partage Emma

  6. Ce sont de belles pièces. J’aime beaucoup, surtout le panneau avec les icônes religieuses. Je vais aller voir sont site.
    Merci Emma de nous faire partager.

  7. Magnifique et comme j’ai un petit faible pour l’art textile je trouve cette artiste superbe et merci de nous la faire connaître

  8. Bonjour Emma
    Quel parcours de vie à cette femme. Ses ouvrages sont extraordinaires : les couleurs, le choix des tissus, les textures.
    Merci pour le partage

  9. Merveilleux. Quelle imagination vagabonde et par moment très soft. On retrouve la hongroise et son extravagance que rien n’arrête . Il faudrait la faire exposer à la Villa Burrus à Ste Croix aux Mines pendant le Carrefour de SMM. Qu’en penses-tu Emma

  10. Cette artiste nous donne l’impression qu’il n’y a pas de limite à la création. Je ne suis pas fan mais j’aime son état d’esprit.

  11. Ce n’est qu’avec un recul physique que l’on peut vraiment apprécier la composition de chaque pièce. Les photos faites de très près exposent les techniques mais donnent un effet confus qui gêne la lecture. Pourtant, rien n’est fait au hasard et tout est mis en scène d’une manière extraordinaire. Chaque interprétation est réfléchie et travaillée en amont, c’est sûr, ça se voit, c’est incontestable. Le résultat est très attirant, à la fois exubérant et bavard, très coloré et plein d’effets ; sans que cela se veuille péjoratif, je parle souvent d’un travail « Méditerranéen », riche de détails et de couleurs mélangées, pour une représentation vibrante, vivante, mouvante et émouvante. Parmi les explications de travail, il est question quelque part de « baroque », on aurait pu parler d’un style « Bohème ».
    Malgré un parcours plutôt chargé, chaotique, bousculé à l’instar de ses productions, compliqué et multiple, Léa Mezsaros a défini son expression textile théâtrale et surabondante. Cette générosité que l’on ne peut embrasser d’un seul regard nous enveloppe et nous entraîne.

  12. On ne peut être que d’accord pour que Léna expose ses oeuvres à la Villa Burrus de Ste Croix aux Mines, comme l’a fait Ina Georgeta Statescu. La matière est différente, mais la réalisation tout comme celle d’Ina est très lumineuse et créative.
    Merci de ce partage et bonne continuation pour nous faire connaître des artistes aussi douées.
    Miclaire

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